Nous cherchons tous à maintenir l’équilibre nécessaire pour conserver un degré optimal de vitalité et de croissance. Nos émotions jouent un rôle d’information sur un déséquilibre naissant et elles enclenchent un processus d’adaptation pour veiller continuellement à cet équilibre.
La colère surgit lorsque l’équilibre est rompu dans un aspect de notre vie.
Elle nous signale un « obstacle »
à notre bien-être:
« On se retrouve devant un mur. »
En état de colère, on fulmine, tremble, bout, trépigne… On voit rouge et on peut rentrer dans une colère noire. Voilà pourquoi, la colère est une émotion mal tolérée culturellement.
De ce fait, nous pouvons avoir tendance à ne rien dire, ne rien faire et à la garder en nous. Au lieu de l’exprimer, nous l’enfermons.
Seulement, une colère contenue paralyse une partie de notre énergie et nous empêche de garder un esprit serein. Refouler la colère crée en nous tension interne et stress qui génèrent à leur tour un ressentiment de plus en plus difficile à réprimer qui mène soit à un malaise plus profond encore soit un jour à une colère explosive.
Un train en retard, un entretien raté, un collègue qui ne dit pas bonjour, le petit qui renverse son chocolat ou nos clés perdues, quelques désagréments ou véritables ennuis et nous voilà dans tous nos états, prêts à mordre, à bouder ou à piquer une crise.
Elle nous conduit souvent dans ces cas à une action « inappropriée » en se tournant par erreur contre quelqu’un ou quelque chose.
On en veut « à » qu’on identifie comme « responsable » de nous « faire vivre » une situation dans laquelle on ressent de la frustration, de l’irritation, de la contrainte ou de l’injustice. Crier impulsivement sur son prochain, c’est passer sa colère sur lui, reporter sa colère sur lui, l’accabler de NOTRE colère. C’est une expression de la colère très maladroite et inadaptée, notre interlocuteur ne comprendra pas notre message et au pire comme dans un effet boomerang cela pourra susciter sa propre colère.
Il est impossible
de ne jamais se mettre en colère.
Après avoir tiré des leçons qu’intérioriser la colère crée de la tension intérieure et que les emportements sont majoritairement inutiles, faisons preuve de bienveillance envers nous-mêmes et envers les autres et voyons quelle attitude nouvelle nous pouvons expérimenter.
Nous avons à apprendre à en reconnaître les premières manifestations pour identifier au plus vite l’état qui s’amène. Quand « la moutarde monte au nez » qui traduit bien la sensation physique produite par l’état de colère, il est certainement mieux de s’isoler un moment pour éviter de réagir à chaud afin de nous en libérer: prendre un instant pour crier un bon coup, taper dans un coussin, se rouler par terre… écrire à la volée peut aussi aider beaucoup à l’expression de cette émotion.
Dans cet endroit reculé, toute la place et tout le temps sont consacrés à VOTRE colère. Vous écouterez le message essentiel qu’elle vous délivre et comme son énergie déployée est un carburant sacrément puissant pour modifier ce que nous considérons comme injuste, illégitime etc, vous trouverez la façon d’agir pour vous défendre, conquérir, vous engager,… MAINTENANT en vous respectant et en respectant les autres.
Vous allez de cette façon là amener en vous et autour de vous plus d’harmonie et de sérénité.